Daniel J. Wabsey, un ancien combattant de 58 ans posait devant sa tente au Camp Hope à Las Cruces, Nouveau-Mexique, le 6 novembre, 2015. « J’ai voyagé pendant 35 à 38 ans. Il me faudrait pas mal de temps pour m’habituer à vivre à l’intérieur. Je veux juste être capable de manger, de dormir et être en sécurité. On s’entend tous bien ici et on se comprend au Camp Hope. On a tous un gros passé. Avec un peu de bon sens, tu peux survivre ici », a souligné M. Wabsey.

Fin 2015, Reuters est allé à la rencontre de gens qui vivent dans des campements pour les sans-abri un peu partout aux États-Unis, notamment à Seattle, dans l’État de Washington State, à Las Cruces au Nouveau-Mexique et à Washington D.C. Ici, les résidents qui vivent loin des dangers de la rue des grandes villes affirment que la stabilité que leur apporte les campements les aide à travailler pour atteindre leurs objectifs. Même avec une importante pénurie de logements abordables pour les pauvres et des coupures dans les programmes sociaux, plusieurs villes américaines ont démantelé des villages de tentes au cours des dernières années. D’autres semblent être là pour rester.

Las Cruces, Nouveau-Mexique

Les nuages passent au-dessus du Camp Hope à Las Cruces au Nouveau-Mexique. Les habitants décrivent le campement comme étant un « projet alternatif d’habitation transitionnel pour les sans-abris » À la fin de 2015, environ 50 personnes y vivaient. En 2016, des installations sanitaires y ont été installées grâce à des dons du public.

 

Richey Luper, de Newport Beach, Californie, prenant l’air devant sa tente au Camp Hope. « Je suis bien ici. J’ai un sentiment de sécurité, y’a pas de doute là-dessus », dit-il.

 

 

Aux abords de l’autoroute Watergate,Washington D.C.

Clyde Burgit et sa femme Helen ont élu domicile dans un campement situé aux abords de l’autoroute Watergate et Whitehurst à Washington D.C., « Ici, tout le monde fait attention à son prochain. Le climat est super et il règne une bonne entente ici », dit Clyde.

 

Owen Makel, 65, ans, qui est itinérant depuis plus de 14 ans s’est installé au campement de Washington D.C. à l’automne 2015. « Vous devez comprendre que nous, les sans-abri avons des vies tout comme vous avez des vies. On ne veut pas vivre dans la rue, mais on n’a pas d’autre choix. Les gens ici n’ont nulle part d’autre où aller. »

 

Campement Share/Wheel, Seattle, Washington

Kalaniopua Young, 32 ans et originaire d’Hawaïi, se tient debout devant sa tente au campement Share/Wheel tout près de Seattle, Washington. « J’ai choisi de vivre ici. Je m’ennuyais et j’étais déprimée quand je vivais en appartement. Je me sens beaucoup mieux ici grâce à l’interaction sociale et aux amitiés que je me suis faites. Il y a une démocratie directe ici avec des résultats immédiats qui tranche de la bureaucratie conventionnelle. »