À L’Itinéraire, depuis plus d’un an, j’ai fait des entrevues, écrit des articles, créé des bédés. C’est le fun ! Autant de choses que je n’avais jamais pensé faire un jour. On m’a fait confiance et j’ai osé faire confiance à mon tour. C’était un grand pas pour l’enfant sauvage que je fus jadis. Ah ! Maintenant c’est vrai, j’ai de la facilité à dire bonjour ! Mais des amitiés plus sérieuses, c’est autre chose. Je ne sais pas comment m’y prendre, et encore moins avec le sentiment amoureux. Je ne connais pas les codes et je panique. Une vie est si vite passée pour passer à côté… 

 

Y’a de ces jours

Où il n’y a de place

Pour aucune heure, autre

Que celle de gérer

L’autre de moi

Qui m’tire du jus, pas possible

Direct pompé

À la jugulaire de ma sphère

 

En bébittes d’impasse

Les dreads pognées en toile d’araignée

On me croit invertébré

Je n’ai pourtant rien fumé

 

Trajectoire interminable 

À m’talonner la marche 

Au trottoir suspendu

Dududu-duu-du-du …. !!!

Et vient l’appel d’un abri

Épris de l’esprit d’un café

Au très noir contenu

D’une tasse tenue serrée 

Un nuage de lait suffit

Pour retrouver ma clarté

 

En bébittes d’impasse

Les dreads pognées en toile d’araignée 

On me croit invertébré

Je n’ai pourtant rien fumé

 

Mes chers confrères, consœurs,

Ma réalité est toute autre 

J’dois remuer ciel et terre 

Pour retomber tout droit 

Les deux pieds sur terre

Et de là, jeter l’ancre

Me stabiliser la montgolfière 

De peur qu’elle parte

De tous bords et cotés 

Vers d’autres stratosphères

 

Y’a de ces jours

Où il n’y a de place

Pour aucune heure, autre 

Que celle de gérer

L’autre de moi !

 

Mars 2017, Tiré de Sentinelles II, p. 46

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