Une des plus marquantes mobilisations de solidarité donna tout un élan au mouvement pour le droit au logement en 2001, c’est aussi à ce moment que le gouvernement du Québec commença à investir de façon plus conséquente dans le logement social. Notre camelot Mathieu Thériault raconte comment en juillet de cette année-là le Comité des sans-emploi (CSE) organisait une grande manifestation qui allait aboutir au squat des rues Overdale et Rachel. Ce qui ne devait être qu’un coup d’éclat de courte durée se transforma en un événement politique qui retint l’attention des médias et de toute la ville.

Tant et si bien que la répression policière devint vite une avenue politiquement intenable. Et c’est le maire lui-même qui appela au bout de deux jours les représentants du CSE – qui n’en revenaient pas – pour offrir de négocier une solution permettant de dénouer l’impasse.

Au bout de six jours d’occupation illégale de l’immeuble sur Overdale, dont le propriétaire réclamait l’éviction, la Ville plia sous la pression et décida d’offrir un immeuble beaucoup plus grand et salubre qui lui appartenait dans le quartier Rosemont. Il s’agissait d’un ancien centre de désintoxication de quatre étages sur la rue Rachel : le Centre Préfontaine, abandonné depuis longtemps, mais toujours chauffé et éclairé.

Ce qui prit des allures de télé-réalité, avec les projecteurs médiatiques déployés, allait prendre un tournant brusque avec une expulsion violente où l’on utilisa pour la première fois le pistolet taser afin de déloger les indésirables.

Un film pour en savoir plus

Squat!

Le film est disponible sur https://vimeo.com/rapideblanc/squat

DÉCOUVREZ L’ARTICLE INTÉGRAL DANS L’ÉDITION DU 1ER JUILLET 2016, DISPONIBLE AUPRÈS DE VOTRE CAMELOT PRÉFÉRÉ(E)