Vélo : Les derniers jours d’été nous réservent encore de belles journées. Du beau temps pour faire du vélo. On est chanceux dans le Grand Montréal, on a un très grand réseau de pistes cyclables où il est possible de rouler en toute sécurité. C’est génial, ça ; ne pas avoir peur de se faire happer par une voiture. Ça n’a pas toujours été comme ça. Une belle invention, les pistes cyclables. Je suis fière de dire qu’avec mon nouveau vélo électrique, je fais 32 km allerretour entre chez moi et le boulot. Je vous jure que je pédale plus que je recours à l’assistance, et de cela, je suis fière aussi. Pour l’aller, tout baigne : j’emprunte la piste sur Christophe-Colomb, qui a un relativement faible achalandage. Mais pour le retour, je circule sur le REV sur Saint-Denis. Et là, c’est une tout autre histoire…

Civisme : Heure de pointe au mois d’août. On dirait que tout le monde qui possède un vélo se trouve sur le REV Saint-Denis. Parmi ces cyclistes, plusieurs ignorent que le code de la route s’applique aussi à eux. On roule vite, on dépasse sans avertir, on ralentit à peine aux feux de circulation. Quant au stop, oubliez ça ! Ce jour-là, je roule derrière une jeune femme qui freine d’un coup sec, la lumière ayant tourné au rouge. Je la suis d’une distance d’environ un vélo et n’ai pas le temps de freiner à mon tour. La collision est inévitable. La jeune femme n’a rien, elle est demeurée bien en selle. Moi j’encaisse le coup et tombe sur le côté, la tête rebondissant sur l’asphalte. Dieu merci pour mon casque ! Sous le choc, je suis incapable de me lever. La jeune femme, du haut de sa monture, me répète que ce n’est pas de sa faute, que je n’aurais pas dû la suivre de si près, qu’elle n’y est pour rien. Tout ça sans descendre de son vélo pour aider la madame qui a du mal à se relever. Heureusement que deux jeunes hommes se sont précipités pour m’aider. Je leur en suis reconnaissante. Mais je n’en reviens toujours pas de la non intervention de la fille. C’est franchement désolant.

Altruisme : En relatant cette histoire autour de moi, plusieurs m’ont dit avoir vécu le même genre d’expérience. L’une m’a raconté être tombée dans le métro et les gens l’enjambaient pendant qu’elle était à terre. Une autre a fait une chute de sucre et est tombée assise dans l’escalier roulant. Les gens la contournaient plutôt que de l’aider. Ça me dépasse tout ça ! Je sais que beaucoup de gens ont le sens de l’altruisme, mais il y en a trop qui n’en ont pas du tout. Come on, le monde ! Ça vous coûte quoi de vous soucier de votre prochain.e ?

Dans le même ordre d’idées, cette édition servira à la vente lors de notre événement Camelot d’un jour le 17 septembre à compter de midi dans les rues de Montréal (renseignez-vous sur itineraire.ca). Nos camelots seront jumelés avec des personnalités connues pour sensibiliser les passants aux enjeux que défend L’Itinéraire. Parmi celles qui participent à l’événement abordent d’ailleurs dans les pages qui suivent la question de l’indifférence envers les plus démunis en général et nos camelots en particulier. À lire !

Alors, lorsque vous les croiserez dans la rue, ne faites pas que passer sans les encourager ! On compte sur vous.


Vous venez de lire un extrait de l’édition du 15 septembre 2024. Pour lire l’édition intégrale, procurez-vous le numéro de L’Itinéraire auprès de votre camelot ou abonnez-vous au magazine numérique.