On attribue à Einstein les paroles suivantes: « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ».

On pourrait bien appliquer cette citation en ce qui concerne les deux dossiers que nous vous présentons dans ce numéro. En effet, on y aborde des réalités de personnes vulnérables et pour lesquelles les actions pour les aider sont trop souvent peu efficaces.

Pour mieux comprendre et relever des pistes de solutions, nos journalistes sont allés sur le terrain.

Les Inuits de Milton-Parc

On ne peut demeurer indifférent à la situation de ces personnes itinérantes qui n’ont que le trottoir et les ruelles pour passer leur journée et dormir. Évincés du square Cabot et de l’église qui abritait le refuge La porte ouverte par un promoteur et des autorités insensibles à leur sort, des Inuits itinérants ont été contraints de déménager au coin Milton et l’avenue du Parc. Ces derniers, déjà en situation de grande vulnérabilité, ont perdu tous leurs repères. Depuis, des tragédies se sont succédées, dont la mort de l’Innu Raphael André l’hiver dernier, celles de deux femmes inuites happées par des voitures, de même que la recrudescence d’agressions sexuelles perpétrées par des prédateurs dans ce secteur.

Nous avons fait appel au réputé journaliste indépendant Christopher Curtis pour aller à la rencontre des Inuits, lui qui connaît bien les communautés autochtones ainsi que les intervenants de première ligne et les politiciens. Nous avons voulu explorer les causes de cette situation et en dégager des solutions.

Le dossier qu’a rédigé Christopher est profondément humain et criant de vérité. On comprend rapidement qu’il faut traiter le problème à la source et avoir assez de volonté politique et d’écoute de tous les paliers de gouvernements pour en venir à bout. Actuellement, bien qu’on reconnaisse la situation et qu’on a injecté des fonds ici et là, on manque d’imagination pour vraiment la gérer.

On ne peut qu’avoir de l’espoir en voyant des organismes et des particuliers venir en aide à ces personnes souvent méprisées et laissées pour compte. Mais, on le sait, les organismes communautaires et les initiatives citoyennes ont sérieusement besoin d’appui pour vraiment changer les choses.

« Notre système se porte mal ! »

C’est le constat du vice-président de la Commission Laurent qui a accordé une entrevue à notre journaliste Alexandra Guellil. André Lebon relève la dysfonction de la DPJ et le peu de moyens qui sont accordés aux travailleurs et travailleuses sociales, qui croulent sous les cas d’enfants en difficulté.

Notre journaliste est également allée sur le terrain pour rencontrer les acteurs de la Protection de la jeunesse, tant les intervenants et dirigeants que les parents et les enfants eux-mêmes. On y découvre des gens dévoués qui ont un réel souci pour les enfants et leurs familles.

Encore une fois, on ne peut qu’espérer un changement de paradigmes pour apporter de réelles solutions à des problèmes qui durent depuis trop longtemps.

Deux dossiers costauds et percutants qui, on l’espère, pousseront la réflexion et la mise en œuvre de vraies transformations.