« Je devais me rendre jusqu’à la lumière pour réapprendre à marcher, comme le feu qui traverse l’eau et qui doit se rendre jusqu’à la rive », dit Michel Leblanc.
Sylvain Pépin-Girard, préposé à l’entretien ménager, a eu la chance de rencontrer Michel Leblanc, artiste peintre originaire de Rimouski à la galerie d’art Ramawi de Rosemère. Il a remarqué qu’il portait une prothèse à la jambe droite, un handicap qui ne lui a pas empêché de publier un bouquin autobiographique L’art qui fait revivre. C’est le récit de sa réadaptation suite à un accident de voiture. Il a découvert le pouvoir de l’art pendant les périodes difficiles.
Au cours de sa jeunesse, Michel Leblanc a consommé des stéroïdes anabolisants afin de contrer l’intimidation à laquelle il faisait face. Il a ensuite commencé à faire des caricatures à neuf ans.
Michel Leblanc a subi plusieurs interventions chirurgicales depuis un accident de voiture qui lui a écrasé les jambes. Ayant frôlé la mort, il a dû être combatif et acharné, car réapprendre à se tenir debout et à marcher a été très difficile.
L’art était là pour l’aider à persévérer. À l’hôpital où il a été hospitalisé six mois, il dessinait, peignait et écrivait sans le savoir les premières lignes de son livre, des phrases dans son cahier de croquis pour tenter de se motiver.Pour lui remonter le moral, une récréologue lui a offert une salle dans le sous-sol de l’hôpital pour peindre et penser à autre chose. « Ce fut le début de ma véritable réadaptation. »
Ce qu’il préfère peindre, ce sont des portraits d’acteurs de New York comme Robert de Niro, Al Pacino. On le surnomme même le peintre québécois du Times Square.
Par Sylvain Pépin-Girard
Préposé à l’entretien ménager