PROPOS RECUEILLIS ET TRADUITS
PAR LYNN CHAMPAGNE

Montréal, le 27 septembre 2019 – Venue spécialement à Montréal à l’occasion de la marche pour le climat, la jeune militante Greta Thunberg s’est adressée vendredi matin à la presse, dans le Jardin du Monastère du Musée des Hospitalières. L’Itinéraire était là.

« Aujourd’hui, c’est le jour d’une grève mondiale, a-t-elle déclaré d’emblée. C’est très excitant de voir les photos et les vidéos qui viennent de partout dans le monde. Je suis très heureuse d’être ici.»

« C’est incroyable de savoir qu’il y a autant de gens qui ont à cœur de s’engager, a-t-elle poursuivi. C’est émouvant de voir autant de gens passionnés, autant de gens de toutes les générations. C’est vraiment une belle journée. »

La jeune adolescente a indiqué qu’elle avait, pour le premier ministre canadien Justin Trudeau, le même message que pour tous les autres politiciens. « Mon message à tous les politiciens du monde est toujours le même : écoutez et agissez en fonction de ce que dit la science. Je ne veux pas pointer du doigt un individu mais plutôt la situation globale. C’est trop facile de blâmer quelqu’un parce qu’il n’en fait pas assez. C’est le système qui est le vrai problème.»

Greta Thunberg a eu un bon mot pour les représentants des Premières Nations qui l’ont accueillie comme une guerrière de l’environnement. « Les Autochtones ont beaucoup à nous apprendre parce qu’ils s’occupent de leur environnement depuis des milliers d’années. Nous devons apprendre d’eux. On a besoin d’entendre leur voix parce qu’ils sont les premiers au front» des changements climatiques.

L’environnement « n’est pas le problème d’un seul pays», a-t-elle souligné. « Je sais que vous êtes en élection. J’espère que les gens prendront leurs responsabilités, pas juste en votant, mais en faisant leur part dans une perspective globale. »

Avec humour, elle a décoché une flèche au président américain Donald Trump qui s’est moqué d’elle plutôt en semaine. « Je ne sais pas et je ne comprends pas pourquoi les adultes se moquent des enfants et des adolescents qui parlent de la science. Je présume qu’ils doivent sentir que leurs opinions et leurs intérêts sont menacées. Alors je prends ça comme un compliment. Ça veut dire qu’on a un grand impact. Plus les gens veulent nous faire taire, plus on parle fort.»