Pas toujours facile de jongler avec toutes les responsabilités de la vie, surtout quand on a des enfants. Dès le réveil débute la course contre la montre pour préparer la marmaille pour la garderie ou l’école. Faut s’assurer que tout le monde a bien mangé, ont des chaussettes de la même couleur, n’oublient pas leur devoir faits quasiment sous la menace la veille, ne ratent pas l’autobus scolaire. Tout en devant se préparer de la même façon pour le travail… Ouf ! Et il n’est que 7 h 30.

Puis, on s’en va abattre une autre journée au boulot, et on finit par passer plus de temps avec nos collègues et patrons qu’avec nos enfants. De leur côté, la progéniture passera le plus clair de son temps avec des éducatrices, des enseignants et le personnel scolaire.

J’ai souvenir, qu’avec mes trois enfants, je me disais que ce n’était pas la quantité de temps qui comptait, mais plutôt la qualité.

Et pour être sûr d’avoir du temps de qualité, il fallait que toutes les autres obligations – épicerie, préparation des repas, ménage, implication à l’école, reconduire les petits aux activités et tout le tralala soient équitablement réparties entre les deux parents (quand il y a deux parents).

Autres tâches connexes

Fut un temps, il n’y a pas si longtemps, que ces « autres tâches connexes » échoyaient invariablement à maman. Quand papa donnait un coup de main parce que maman était indisposée ou devait s’absenter, on le couvrait de louanges.

Les temps ont changé, heureusement. Mais malgré ça, il y a encore de vieilles habitudes qui ont la vie dure. Parfois papa s’appuie sur l’ancien modèle et parfois maman a de la misère à lâcher prise. Exemple : « Chéri tu plies le linge tout croche. Laisse faire, je vais le faire moi-même ». Ou encore : l’école appelle maman parce que fiston est malade, tenant pour acquis que maternité et maladie sont plus compatibles ?

Comme je disais : les temps changent. Tiens, notre graphiste vient d’arriver avec son garçon qui va passer la journée avec lui au bureau parce qu’il a une petite fièvre…

Concilier famille et travail va toujours comporter son lot de défis. Après tout, il n’y a que 24 heures dans une journée. En tant que société, on doit s’offrir des mécanismes et des politiques qui vont favoriser une meilleure cohésion entre ces deux aspects importants de nos vies. C’est ce que l’on expose dans notre dossier.

La famille qu’on se crée

La définition de la famille n’est pas la même pour tout le monde. Parfois, en l’absence de parents ou faute d’en avoir qui n’ont pas su remplir ce rôle, beaucoup de gens se créent leur propre famille. Vous pourrez le constater en lisant Dans la tête des camelots en pages 30 et 31.

Comme le dit notre camelot France Lapointe, qui, à défaut d’avoir eu une famille aimante espère toujours trouver la bonne : « Ça se fabrique une famille ». Pour d’autres, comme Antoine Desrochers, « la famille c’est le pilier le plus important pour une personne ».