Pour beaucoup de gens, les Fêtes sont une période de réjouissances où l’on fait une pause bien méritée pour passer du temps avec les gens qu’on aime. Se retrouver autour d’une table bien garnie, se délecter de bons mets préparés avec amour, l’odeur du sapin, la musique de Noël et le plaisir de prendre le temps d’être ensemble. Le temps, le plus beau des cadeaux. C’est celui que je nous souhaite le plus.

Alors loin de moi l’idée de vouloir gâcher la partie avec des propos sombres, mais il y a quelque chose dans l’air cette année qui diffère des temps des Fêtes précédents. Un vent d’urgence souffle sur l’humanité. Nous sommes plus que jamais face aux conséquences de notre surconsommation sur notre planète. Le pronostic n’est pas jojo : si on ne change pas nos habitudes, nous courons à notre perte.

Alors il est temps de réfléchir sérieusement. Comment peut-on contribuer chacun et chacune d’entre nous à freiner le gaspillage et nous engager dans des pratiques qui diminueront notre empreinte sur l’environnement ?

Pu d’bébelles svp !

C’est pour cette raison que je me sentirais mal à l’aise d’acheter des cadeaux qui ne serviront à rien cette année. D’ailleurs, ça fait plusieurs Noëls que je m’insurge contre l’achat de bébelles inutiles, qui finiront par accroître la superficie des dépotoirs et des îles flottantes de plastique dans nos océans.

Depuis quelques années, on s’offre de plus en plus de cadeaux fait main, des sels de bain artisanaux, des petits délices en pots, des certificats-cadeaux pour le cinéma, pour le spa ou encore des articles dont le récipiendaire a réellement besoin.

Bien sûr je parle ici de cadeaux échangés entre adultes. Avec les enfants, ce n’est pas pareil. Par contre, les enfants québécois sont, en général, hyper gâtés à Noël. Le nombre de cadeaux qu’ils reçoivent est souvent démesuré. Combien de fois assiste-t-on au déballage frénétique de cadeaux suivi d’un désintérêt total pour les trois-quarts d’entre eux. Souvent, les tout-petits finissent par jouer avec la boîte plutôt qu’avec la bébelle qu’elle contenait. Et puis, demandez à un enfant ce qu’il ou elle a reçu pour Noël quelques semaines après les Fêtes et il y a des chances qu’il ne se rappellera que de d’un ou deux cadeaux.

C’est un peu la même chose avec les adultes.

Un cadeau dont on va se souvenir longtemps !

Ils étaient fort attendus par les camelots et l’équipe de notre organisme : les 150 manteaux brodés à l’insigne de L’Itinéraire sont arrivés au même moment que l’hiver avait décidé, prématurément, de faire chuter le mercure sous les moins zéro. Donc à point nommé !

Et tout ça, c’est grâce à deux personnes qui ont le cœur sur la main. Je parle d’Éric Lépine et Éric Lamontagne, des gars de Verdun qui sont à leur deuxième année de campagnes de collectes de vêtements pour les hommes et les femmes de L’Itinéraire. Cette année, et ce depuis les mois d’été, alors que tout le monde était en vacances et ne pensait pas à l’hiver, eh bien les deux Éric ont redoublé d’efforts pour faire une collecte de fonds. Leur travail, tout à fait bénévole, a porté fruit puisqu’ils ont amassé 15 000 $ permettant ainsi l’achat, le brodage et enfin la distribution des manteaux. Sachez les gars, et chers lecteurs, que nos camelots portent fièrement ces manteaux qui les identifient clairement dans les rues de Montréal et de la région !

P.S. Un grand merci à tous nos bénévoles, à la dame qui est venue porter un grosse boîte de chaussettes bien chaudes pour nos camelots, à une amie de L’Itinéraire qui a organisé la vente de petits déjeuners et de magazines au profit de notre organisme au CUSM où elle travaille, au jeune entrepreneur Justin pour ses 120 pots de caramel Melgood distribués aux camelots au party de Noël et à tous nos donateurs qui nous ont aidé et continuent de nous appuyer !

Merci de tout cœur et un très joyeux temps des Fêtes !

Ci-haut Nicole Giard, camelot, Éric Lamontagne, Luc Desjardins, d. g. de L’Itinéraire, Éric Lépine et Yvon Massicotte, camelot.