En avril dernier, Québec solidaire a déposé un projet de loi anti-gaspillage contraignant pour éviter les invendus et autres pertes d’aliments propres à la consommation. Quelles conséquences sur la récupération alimentaire ? L’Itinéraire a posé la question à quelques acteurs du milieu dont Mission Bon Accueil à Montréal ainsi qu’à la Ressourcerie Bernard-Hamel située à Rouyn-Noranda.

Légumes, fruits, viandes, produits laitiers… Le réseau des Banques alimentaires du Québec (BAQ) a recensé 671000 personnes aidées par le don alimentaire en 20221 . Rappelons que ceux-ci ne représentent qu’une part visible des Québécois souffrant d’insécurité alimentaire. La récente Étude Parcours2 en dénombrait 900000 avant la pandémie, soit 11% des ménages québécois.

La plaie ouverte de la pauvreté

Pour Sam Watts, p.d.g. de Mission Bon Accueil qui gère deux épiceries gratuites dans Saint-Henri et Montréal-Nord, les files d’attente pour du dépannage alimentaire ne sont pas la démonstration de l’utilité des comptoirs d’aide. Ce, malgré toute la bonne volonté du réseau communautaire, dit-il parce que l’aide alimentaire n’est qu’un pansement sur une plaie ouverte, celle de la pauvreté. « On l’a vu avec la Prestation canadienne d’urgence (PCU), illustre le directeur en parlant des programmes qui pourraient être mis en place par les gouvernements pour que les gens n’aient plus à faire le choix entre « nourrir leurs enfants ou payer leur loyer. Dès le début de la pandémie, les gens ont pu gérer sans nous, grâce à la PCU. À Mission Bon Accueil, on a perdu environ 900 personnes. » Une bonne nouvelle dans le milieu pour qui la perte d’usagers est synonyme d’amélioration des conditions de vie.

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