Dans cet article qui revient sur les liens qui existent entre le sport et l’inclusion sociale, notre journaliste Alexandra Guellil a rencontré Suzanne Laberge, professeure au département de kinésiologie de l’Université de Montréal et responsable du laboratoire de sociologie du sport et de promotion de l’activité physique.

Suzanne Laberge. © Alexandra Guellil

Le sport permet l’intégration des différents groupes sociaux de deux façons : la première, par l’esprit collectif, avec des sports d’équipe, et la seconde, de participer à un réseau social. Le réseau social, c’est le nerf de la guerre. Pour établir un lien social, il faut d’abord établir un lien de confiance. Il faut avoir confiance en son coach ou en son équipe, c’est essentiel.

Lors de compétition, c’est là qu’intervient encore une fois l’importance d’avoir une cohésion de l’équipe ou l’esprit de famille qui l’emporte sur la performance sportive. Le jour où c’est l’inverse, le sport ne devient plus intégrateur, mais plutôt diviseur.

La personne qui souhaite s’intégrer à une collectivité doit démontrer en quoi cette dernière aura besoin d’elle et ce qu’elle pourra apporter. Quant à l’individu, il doit vivre avec les autres et faire un compromis pour s’intégrer.

Dans un sport d’équipe, c’est sûr que l’on a un compétiteur et quelque part, l’esprit collectif s’établit grâce à l’entraîneur ou le coach. Dans un sport individuel, il arrive que cela développe un peu plus la compétition. Mais, il y a une dimension évidente, là aussi démontrée, que le sport suit la même logique sociale que le néolibéralisme. Dans le néolibéralisme, la logique est d’écraser les autres pour se remonter soi-même.

Découvrez l’article intégral dans l’édition du 15 juillet 2016, disponible auprès de votre camelot préféré(e).