
Salon dans la ville
Déambulant dans la ville, les citoyen·ne·s peuvent lire sur des pancartes des extraits de textes que l’on retrouve dans les recueils Sentinelles I et II, qui regroupent les meilleurs écrits des camelots de L’Itinéraire. Au fil de cette promenade poétique, les gens peuvent découvrir ces textes et leurs auteur.e.s grâce à un code QR renvoyant à l’article à leur version intégrale que vous pourrez lire ci-dessous.
Continuez votre lecture en vous procurant les recueils Sentinelles I et II auprès de votre camelot ou en appelant au (514) 597-0238.

Sur un air de millénaire
Donne-moi un crayon, et un bout de papier
J’ai une passion, qui me permet de m’accrocher

De l’itinérance à L’Itinéraire
En 1998, chu rendu dans rue, une seringue dans l’bras, à coucher dans l’parc Viger. Là où j’ai vu deux personnes mourir. L’une d’une overdose, et l’autre à coups de barre de fer. C’est rough la rue.

Apprends-moi
Toi, la mère que je me raconte avant de me fermer les yeux la nuit, tu es ce fantôme dont je m’épuise à rechercher la chaleur. Apprends-moi que l’amour en vaut encore la peine.

Montgolfière
À L’Itinéraire, depuis plus d’un an, j’ai fait des entrevues, écrit des articles, créé des bédés. C’est le fun ! Autant de choses que je n’avais jamais pensé faire un jour.

Parti avec la pluie
Il pleuvait quand mon ami Lucien est parti. En plein après-midi, à 14 h, le 25 septembre. Lucien, mon ami, souffrait dans son corps et dans sa tête.

Mort psychique
L’eau de mon bain refroidissait tranquillement. Je n’osais pas bouger et je restais là à flotter dans cet espace plutôt sombre. La forêt qui entourait la maison me semblait plus dense. Et la noirceur de mon cerveau avait des allures de dissociation. J’étais là sans y être. J’étais encore sous le choc des coups portés à ma tête. Il avait dépassé les limites de l’insupportable. Et je m’étais moi-même enfermée dans ce portique intérieur. Incapable d’avancer ou de reculer, j’étais cloîtrée...

Ruelle
Sur le béton le carton palpite,
L’encre suinte des journaux.
Un plaisir de ruelle

La vie
L’itinérance n’est pas une invention chrétienne, ni musulmane, ni préhistorique. Elle est la cave dans la maison, le bout d’os sous le charcoal. J’ai vu de belles personnes sombrer jusqu’à se noyer.