Ils veulent rendre service, mais sont décriés par des automobilistes. Bienvenue dans le monde des squeegees. Notre camelot Rose a rencontré Adam et Steve, deux squeegees qui partagent leur territoire au coin des rues Saint-Denis et De Maisonneuve. Bien qu’ils ne demandent qu’une contribution volontaire en échange du lavage du pare-brise de votre voiture, les squeegees cachent souvent tout un parcours de vie dont on ne peut rester insensibles.

 

Adam, 28 ans et atteint de l’hépatite C, était soudeur à Sherbrooke, mais un accident de travail à la tête lui a laissé « un trou dans le cervelet », affirme-t-il. Son comparse, Steve, 29 ans, est squeegee depuis 11 ans et a souffert de violence durant son enfance. « Quand je suis arrivé à Montréal, explique Adam, j’avais une dépendance aux opiacés et j’étais malade. Fallait que je paye mes pilules, ma morphine et tout le reste. Je ne connaissais pas les ressources, rien. J’ai vu que le squeegee c’était payant. Assez payant pour payer ma drogue, mes cigarettes, ma bouffe. »

Steve et Adam, Amis squeegees

Photo : Martine Lanctôt

Prise en charge institutionnelle (centre d’accueil, foyer de groupe, prison pour mineurs, famille d’accueil, etc.), négligences ou violences familiales, fugues à répétition… Toutes ces conditions de vie laissent des traces qui font qu’on peut se désinvestir socialement.

Découvrez l’article intégral dans l’édition du 15 août 2016, disponible auprès de votre camelot préféré(e).