Enfin les beaux jours! Après la froidure de l’hiver, la grisaille de mars, les pluies d’avril avec un dernier soubresaut de neige, le printemps s’est finalement installé *. Nous sortons alors de nos tanières pour absorber les rayons de soleil tant attendus. Le mois de mai, avec sa douceur, vient apaiser la dureté des derniers temps. C’est comme une promesse de renouveau. Et dire à quel point nous en avons besoin !

Mettons de côté un moment les mauvaises nouvelles et les tristes événements qui marquent le monde. Accordons-nous du temps pour apprécier la beauté qui nous entoure. C’est ce qu’on propose dans cette édition. On mise sur cette beauté, celle qu’on voit autant avec les yeux qu’avec le cœur. D’abord, la beauté qu’on voit avec les yeux, avec un magnifique photoreportage dans les parcs de Montréal, réalisé par notre ami David Himbert. À travers sa lentille, le photographe nous permet d’épier cette humanité joyeuse qui envahit les grands espaces verts de la ville pour profiter de la belle saison.

Pour ce qui est de la beauté du cœur, celle qui émane de la générosité et du don de soi, notre journaliste Simon Bolduc a visité la Gang à Rambrou, un organisme voué aux personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme. Cet endroit unique, situé dans Hochelaga-Maisonneuve, propose l’art sous toutes ses formes pour le plus grand bien de ces gens que l’on dit différents.

Il existe trop peu de ressources dédiées à ces personnes de plus de 21 ans. Celle-là est particulièrement inspirante. Les œuvres peintes, les bricolages colorés, la musique, le chant, la danse, toute cette créativité permet aux participants de s’épanouir grâce au dévouement d’une équipe de cœur. La Gang à Rambrou est un modèle d’humanité et d’inclusion qu’il faudrait répliquer davantage dans notre société.

On s’en doute bien, la situation climatique, la guerre en Ukraine et la Covid contribuent à faire grimper le niveau d’anxiété dans notre société, notamment chez les jeunes. Notre journaliste Karine Bénézet est allée à la rencontre d’organismes bien outillés pour les aider. Qu’il s’agisse de programmes de prévention dans les écoles, d’ateliers d’art-thérapie, d’une ligne d’écoute, qui s’est mise au diapason en utilisant le texto, les jeunes aux prises avec un mal-être sont bien appuyés.

On découvre aussi par la bande, l’impact de l’art sur le bien-être émotionnel de certains camelots de L’Itinéraire, avec des extraits d’œuvres qu’ils sont fiers de vous présenter.

Heureux d’un printemps qui chauffe la couenne… mais aussi le cœur. Bonne lecture.

 

* J’ai rédigé mon édito le 20 avril alors qu’il restait quelques vestiges de neige au sol, tout en priant que le mois de mai ne me contredise pas !