Il y a 50 ans, l’an 2000 était perçu comme le futur. Dans la tête de bien des gens, ce nouveau millénaire aurait des allures de science-fiction. Un peu à la manière des Jetsons, cette émission animée diffusée en 1962 qui mettait en vedette une famille vivant dans une ville futuriste où les autos volaient, les trottoirs roulaient et où on pouvait se déplacer dans les airs avec des jet packs sur le dos. Chaque famille avait son robot-serviteur et les repas complets apparaissaient à la seule pression d’un bouton. Qui plus est, on pouvait communiquer à distance et se voir sur un écran… !

Et que dire de Star Trek. Combien des bidules technologiques de cette série culte des années 60 utilise-t-on aujourd’hui ? On n’a qu’à penser au cellulaire et la tablette dont on ne saurait se passer, en plus des androïdes qui sont présents dans l’industrie sous diverses formes, pour ne nommer que ces inventions inspirées par Gene Roddenberry. La NASA recense plus d’une quinzaine d’appareils et de technologies utilisés par le capitaine Kirk et monsieur Spock qui sont devenus réalité ou pourraient être concrétisés dans un avenir plus ou moins rapproché.

Mais ce qui caractérisait ces visions du futur, c’étaient des environnements froids, artificiels et dénués de chaleur humaine. Des univers à la Asimov ou Huxley où les bébés naissent en laboratoire. Pas très attirant, et même très épeurant. Or, je m’imagine mal que nous verrons cela de notre vivant. Du moins, je l’espère !

À l’échelle humaine

En cette 375e année de la fondation de Montréal, on peut constater que c’est surtout depuis le début du 20esiècle que « le progrès » s’est réellement enclenché, d’abord avec la révolution industrielle, puis avec le virage technologique.

S’il est vrai que les avancées technologiques dont on rêvait il y a un demi-siècle se réalisent désormais à la vitesse grand V et que les nouvelles versions se succèdent tout aussi rapidement, on peut affirmer que l’on vit toujours dans un milieu humain où le sens de la communauté est bien présent.

C’est sûr que rien n’est parfait. Trop d’espaces verts disparaissent encore aux mains des grands développeurs de la construction. La qualité de l’air en prend parfois pour son rhume et les profits ont encore tendance à primer sur la protection de la nature et de l’environnement. Les gens ont trop souvent les yeux plongés dans leur écran de téléphone intelligent plutôt que dans ceux des gens en face d’eux…

Mais il faut dire que, comparativement à d’autres grandes métropoles du monde, Montréal demeure une ville à échelle humaine. L’administration municipale a clairement fait des efforts pour s’en assurer. Malgré la myriade de cônes oranges qui jonchent les rues, et malgré les zones délaissées et mal-aimées de la ville, on voit de plus en plus d’aménagements conviviaux, plus de verdure, de parcs accueillants, et surtout des lieux où les gens peuvent se retrouver ensemble, sans distinction quant à leur condition ou statut social.

Politique de développement social

D’ailleurs, dans sa nouvelle Politique de développement social, intitulée Montréal de tous les possibles !, la Ville oriente ses axes d’intervention sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Élaborée au terme d’une vaste consultation, cette politique met également l’accent sur l’aménagement à une échelle humaine, la participation citoyenne et l’engagement social. La Ville affirme également que ses stratégies d’action favorisent fortement l’inclusion sociale de TOUS ses citoyens, notamment ceux et celles qui ont l’habitude de vivre en marge de la société. On ne peut qu’applaudir cette initiative et espérer qu’elle sera toujours au coeur des priorités de la Ville aujourd’hui, comme dans le futur. Enfin, l’avenir nous le dira.

Entre temps, nous avons fait appel à la créativité et à l’imagination des artistes de la bande dessinée pour nous offrir leur vision de ce que sera le Montréal du futur. Je pense que vous allez aimer.

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