Dans la foulée du dossier de l’année dernière sur l’urgence de repenser notre économie, L’Itinéraire a invité Ianik Marcil, économiste indépendant et chroniqueur régulier dans nos pages, comme rédacteur en chef sur la thématique des conséquences directes et indirectes des inégalités sociales.

Aujourd’hui, un peu plus du cinquième du revenu des États-Unis est détenu par seulement 1 % de la population globale. Au Canada, il est de plus en plus admis que les inégalités de revenus ont fortement augmenté depuis le début des années 1980. Une augmentation qui, on le sait, a profité principalement aux 10 % les plus riches. Cette dernière peut s’expliquer par la hausse des rémunérations issues du marché du travail, mais aussi par les nombreuses politiques publiques décidées et mises en place par nos gouvernements.

S’il est vrai que nos économies ne semblent pas s’être remises de la crise de 2008, les effets liés aux inégalités sociales sont souvent flous. Pourtant, elles nous concernent directement. Qu’il s’agisse de l’accessibilité aux soins de santé qui nous sont offerts par le système public, de nos projets de vie ou même de notre vie quotidienne et nos besoins plus vitaux : il est parfois difficile de s’y retrouver. Selon de nombreux analystes et économistes, notre plus grand défi pour l’année en cours sera de mettre en place des mécanismes institutionnels permettant soit une redistribution équitable des richesses ou un contrôle de la croissance des revenus des plus riches.

L’égalité des malchances

Photo : 123RF

Une communauté démocratique est caractérisée par l’égalité de ses membres. Dans l’idéal, cette égalité serait parfaite, à tous points de vue. Dans la réalité, nous tolérons de nombreuses imperfections. Par exemple, je crois souhaitable que nous visions une parfaite égalité économique entre tous et toutes. Il n’existe aucune justification morale raisonnable à ce qu’un être humain possède davantage de ressources matérielles qu’un autre.

Soins de santé : Un système public à double vitesse ?

Pour Alain Vadeboncoeur, urgentologue de profession, il est nécessaire de mentionner deux éléments concernant notre système de santé actuel. Le premier est en lien à l’accès général aux soins de santé couverts par l’assurance maladie et le second concerne l’égalité dans cet accès.

Répartition des dépenses en santé du secteur privé par source de financement, Canada

Source : ICIS, Tendances des dépenses nationales en santé, 1975 à 2014, rapport annuel, octobre 2014, p.40

Découvrez le reste de l’article sur le système de santé dans notre édition du 15 janvier 2017, disponible auprès de votre camelot préféré(e).

 

Santé mentale : Difficile d’accéder à des services

Lorraine Guay Photo : Alexandra Guellil

Lorraine Guay est une femme engagée depuis de nombreuses années dans le domaine de la santé mentale. Militante et impliquée dans la clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, elle a aussi travaillé pour le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale ainsi que pour l’organisme Action santé. Bien qu’elle soit aujourd’hui à la retraite, elle continue de défendre la protection des services publics, que ce soit en santé ou en éducation.

Droit à l’enfant : Fonder une famille ou pas ?

Photo : 123RF

Avec l’adoption du projet de loi 20 sur l’accès aux médecins et la procréation assistée, nombreuses sont les familles qui ont vu leur désir de fonder une famille soit être anéanti, soit se compliquer.

Droit au logement : Des engagements timides

Francois Saillant, Photo : Félix Deschênes

En fin d’année dernière, le gouvernement québécois a adopté un plan d’action gouvernemental intitulé « Plan interministériel en itinérance 2015-2020 : mobilisés et engagés pour prévenir l’itinérance » duquel découlaient plusieurs engagements.

À la fin de 2015, le maire de Montréal, Denis Coderre faisait un bilan de ce plan jugé « ambitieux » par de nombreux acteurs du milieu. Coordonnateur au Front populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), François Saillant tire un constat plutôt mitigé des actions concrètes menées pour préserver le droit au logement