En tant que rédacteur de L’Itinéraire, la débrouillardise fait partie de mon quotidien. Je m’interroge sur le métier de journaliste : si certains occupent un poste fixe, d’autres doivent vendre leurs articles à la pige. J’ai rencontré trois journalistes afin de comprendre comment ils vivent la précarité du métier.

Fabienne Cabado : lassée du métier

Fabienne Cabado a cumulé 25 ans d’expérience comme journaliste-pigiste. La charge de travail étant trop grande pour arriver à en vivre, elle oeuvre aujourd’hui exclusivement dans le milieu de la danse.

Fabienne s’est finalement lassée du métier, car il exige de produire beaucoup pour un tarif peu élevé afin d’arriver à y vivre. Elle continue d’œuvrer dans le milieu de la danse, en rédigeant notamment des comptes rendus de festivals et en travaillant en tant que médiatrice et animatrice d’ateliers de danse.

Judith Lussier : super-pigiste

Judith Lussier est partout dans les médias. C’est une super-pigiste. Elle travaille pour le journal Métro et y tient également un blogue populaire. Elle remplit aussi plusieurs contrats avec Radio-Canada.

Ayant déjà travaillé à temps plein pour une publication, elle préfère désormais le travail autonome. Au début, il n’était pas facile de se constituer un bassin d’employeurs. Ayant vécu deux ans de grande précarité, elle a appris à s’organiser sur le plan financier.

Elle se sent moins précaire que beaucoup de ses collègues. « Si leur média ferme, ils se retrouvent devant rien. Le jour où je perds un client, dix autres se manifestent. »

Mathias Marchal : journaliste professionnel

Il est journaliste pour le quotidien Métro Montréal et responsable de la section Actualités et du blogue Montréal sous observation. Et ce dont il est le plus fier; c’est son reportage sur la diète Dollarama qu’il s’est imposé pendant une semaine ou encore le défi de manger pendant 72 heures sans dépenser un sou. Il est également très fier de contribuer à l’enseignement du fonctionnement du Québec aux nouveaux arrivants.

Norman Rickert : camelot-rédacteur

Norman Rickert, qui est camelot-rédacteur au magazine L’Itinéraire ainsi qu’artiste-peintre, vend entre 250 et 350 revues par mois, ce qui constitue l’essentiel de son revenu. Il est très fier de ses entrevues avec des personnalités connues telles que Jacques Languirand, Guy Corneau et David Suzuki.

Selon lui, les principales qualités d’un bon journaliste sont la curiosité, faire preuve d’une capacité d’émerveillement et traiter les sujets de manière originale. De plus, garder à l’esprit qu’un bon journaliste est constamment en train d’apprendre. Se détacher de son texte et garder l’esprit ouvert.

Ce texte a été réalisé grâce à des ateliers donnés par Sébastien Tanguay, journaliste chevronné.

Pour lire l’article complet, procurez-vous l’édition du 15 mai 2016 auprès de votre camelot préféré(e).