Parlons-en de la santé mentale. Comme Stefie Shock l’a fait avec notre camelot Siou, également un artiste de talent, au cours d’un dialogue sur les troubles de l’anxiété, que tous deux partagent. Comme l’humoriste Michel Mpambara qui s’exprime franchement sur sa bipolarité, contribuant ainsi à briser les tabous et les préjugés. Comme Kharoll-Ann Souffrant, qui jette un éclairage ô combien nécessaire sur la reconnaissance du racisme dans le diagnostic d’un trouble de la santé mentale.

En parler, c’est déjà en guérir. La parole, c’est amorcer un cheminement vers le mieux-être. Reconnaître que ça ne va pas est en soi un immense pas vers l’avant. Avoir le droit à une oreille attentive, — vraiment attentive —, sans interruption, sans jugement, fait aussi partie du rétablissement. Parce que souvent, juste le fait d’être entendu, compris, et d’avoir le sentiment qu’on n’est pas seul peut avoir un énorme impact.

Se tourner vers l’autre aide également à se sentir mieux. Passer un simple coup de fil pour voir comment va un proche, un ami ou un collègue, faire du bénévolat pour aider les gens qui en ont besoin, ça nous décolle de nous-mêmes et de nos soucis.

En ces temps incertains, alors qu’on est bombardés de chiffres sur les décès, de mauvaises nouvelles, de la folie et l’insouciance des gens qui ne prennent pas cette pandémie au sérieux, il y a de quoi alimenter la détresse.

Les ressources en santé mentale débordent et les listes d’attentes s’allongent. J’ai toujours trouvé curieux que les consultations chez une psychologue ou même une thérapeute en relation d’aide ne soient pas couvertes par la RAMQ… Après tout, qu’elle soit physique ou mentale, la maladie demeure une maladie.

Un autre angle

Si on regarde ça comme il faut, la pandémie nous offre aussi l’occasion de voir la vie sous un autre angle. De réaliser comment cette épreuve mondiale peut aussi avoir des effets bénéfiques. Par exemple, pendant les Fêtes, à peu près tout le monde de mon entourage s’est réjoui de ne pas avoir eu à faire face aux grosses fêtes de famille, de courir à gauche et à droite pour les achats de cadeaux, de pouvoir vivre Noël simplement et d’en ressortir reposé !

Vivre simplement. Renouer avec des passe-temps et autres passions créatives qu’on avait mis de côté, parce que pris dans un engrenage incessant d’activités. Aller jouer dans la nature, prendre le temps de cuisiner et manger sainement, être reconnaissant pour ce que l’on a plutôt que ce que l’on n’a pas, prendre le temps de s’arrêter pour méditer, se connecter à l’essentiel. Toutes des façons de se maintenir en bonne santé entre les deux oreilles et dans son corps. L’un ne va pas sans l’autre.

La pandémie est là pour encore un bon moment. C’est une réalité. L’accepter avec sérénité, faire tout ce qui nous est demandé pour réduire la foutue courbe, se faire vacciner dans la mesure du possible. C’est ce qui va faire qu’on va s’en sortir.