Au Canada, la prostitution est légale sous certaines conditions. Depuis l’adoption de la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d’exploitation (Loi C-36), dont certains points sont dénoncés par les travailleuses du sexe, mais aussi des organismes de défense des femmes, certaines craignent une détérioration de leurs conditions de travail.

En février dernier, la ministre de la Justice assurait la détermination du gouvernement Trudeau de « suivre de près l’incidence des récentes réformes ». Mme Wilson-Raybould promettait notamment de mobiliser les premiers concernés par cette nouvelle loi, « y compris les travailleurs de l’industrie du sexe ». À peine quatre mois après, silence radio.

En effet, « se trouver dans une maison de débauche ou en tenir une, vivre des produits de la prostitution ou communiquer avec quelqu’un en public en vue de demander ou d’offrir un service sexuel » constituent des actes criminels dont le client pourrait être le principal accusé.

Au-delà des chicanes, la plupart des organismes et des travailleuses du sexe souhaitent l’amendement de la loi criminalisant les femmes tout en travaillant à baliser, au mieux, la loi afin d’assurer la sécurité des femmes. Et, si pour certains, la solution ultime serait de décriminaliser la prostitution et s’attaquer davantage à l’exploitation sexuelle, le Québec ne semble pas encore à ce stade de la réflexion.

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