On en parle de plus en plus depuis quelques années, mais pour beaucoup de gens, l’intelligence artificielle (IA) demeure un concept obscur, difficile à définir et réservé aux initiés de la haute technologie. Pourtant l’IA s’est immiscée dans nos vies depuis très longtemps. Et elle évolue à la vitesse grand V.

Tout comme l’électricité et les ordinateurs, on ne saurait en décortiquer le fonctionnement, mais on sait tous s’en servir. De nos jours, et de plus en plus, il existe une myriade d’applications pour l’IA. Mais lorsqu’on mentionne le mot intelligence artificielle, à quoi pense-t-on ?

L’une des premières choses qui me viennent à l’esprit est l’ordinateur HAL 9000 dans le film 2001 de Stanley Kubrick, qui date de 1968. Un robot doté d’une volonté, d’intentions et même d’émotions, qui finit par prendre le contrôle de l’humain qui croyait lui-même le contrôler. Ça demeure de la fiction, puisque 52 ans plus tard, de tels robots ne courent heureusement pas les rues.

Bons robots

Cependant, il existe de « bons robots » ou applications qui construisent des véhicules, fabriquent des objets, analysent des données médicales, assistent à des chirurgies délicates. D’autres effectuent des recherches sur Google, trient nos courriels indésirables en plus d’anticiper nos besoins et nos désirs lorsqu’ils nous confectionnent des playlists, nous suggèrent des séries sur Netflix ou des publicités à notre mesure — selon leurs algorithmes.

On a vu au Japon des robots-compagnons dans des résidences pour aînés et d’autres, d’un réalisme étonnant, créés pour assouvir les désirs des âmes seules…

Mais les algorithmes de l’IA offrent d’infinies possibilités dans tous les domaines de la société, comme nous le fait découvrir notre journaliste Alexandra Guellil dans le dossier de la présente édition. Pensons à l’IA en santé mentale, auprès des personnes atteintes d’autisme, plus largement, à la façon dont les organismes communautaires pourraient l’utiliser.

Et l’humain là-dedans ?

Même nos camelots s’expriment pour nous faire part de leurs opinions — et de leurs craintes — par rapport à l’intelligence artificielle. Les robots et applications remplaceront-ils éventuellement les humains ? Que deviendront nos données personnelles ? Serons-nous tous suivis dans nos moindres déplacements ? D’autre part, vivrons-nous plus longtemps grâce à l’IA et la science ? Résoudrons-nous les problèmes les plus criants de la planète ?

Ces questions, jadis, relevaient de la science-fiction. Aujourd’hui, la réalité commence à ressembler drôlement à la fiction.

Chose certaine, il faudra toujours des humains pour programmer ces robots et applications. S’il y a de « bons robots » et de « méchants robots », il en va de même pour les humains qui les créent.