Dans un Québec où le taux de décrochage équivaut à 25,6%, force est de constater que des mesures doivent être prises pour inciter les jeunes à s’éduquer. L’éducation pave la voie à de l’employabilité et à des salaires plus qu’intéressants. Par exemple, la formation professionnelle gagne du terrain; son nombre d’étudiants inscrits a progressé de 25% depuis 10 ans.

Parmi la population étudiante montréalaise, quelque 84% des jeunes en difficultés obtiennent leur diplôme d’études secondaires en sept ans, comparativement à 78% pour l’ensemble de la province. Alors qu’un enfant sur cinq a des besoins spécifiques, l’école forme les citoyens et décideurs de demain. Penchons-nous sur cet enjeu formateur de nos futurs travailleurs.

L’école publique mise à l’épreuve ?

Notre journaliste Alexandra Guellil a questionné les « grandes hypothèses » avancées par la réforme du réseau scolaire du gouvernement Couillard. Le troisième budget Leitao dans lequel l’éducation semblait une priorité avec une hausse de 3%, soit 500 millions de dollars, a pu semer le calme comme dans l’œil de l’ouragan.

Le « double étranglement », comme l’appelle la porte-parole du mouvement populaire « Je protège mon école publique » Pascale Grignon, s’illustre par les pertes de financement alors que le nombre d’enfants scolarisés ne cesse d’augmenter. Elle dénonce les compressions du gouvernement provincial dans les écoles primaires et secondaires.

Pour Camil Bouchard, ancien professeur en psychologie à l’Université du Québec à Montréal, il reste encore beaucoup à faire pour ramener le taux de décrochage entre 5 et 10%. Des efforts considérables doivent d’abord être entamés à partir de la petite enfance afin de faciliter la réussite à l’école.

Découvrez l’article intégral dans l’édition du 15 septembre 2016, disponible auprès de votre camelot préféré(e).

Garder le goût d’apprendre

Le système éducatif québécois est rétrograde et a une influence négative sur le développement de l’enfant, estime le professeur retraité en psychologie, Charles Caouette, également cofondateur de l’école alternative Jonathan, située dans l’arrondissement de Saint-Laurent.

« Nous conditionnons les enfants à devenir performants et compétitifs les uns envers les autres. L’école actuelle convient parfaitement à la société en place avec un rôle de sélection, d’élimination et de conditionnement des enfants pour qu’ils fonctionnent bien dans le système industriel et capitaliste », clame-t-il haut et fort.

Selon lui, l’école se borne à préparer les enfants à devenir des citoyens productifs et rentables. Il s’inquiète que nous ne soyons pas plus préoccupés positivement par les décrocheurs. Il conçoit d’ailleurs l’école comme un lieu de développement au service du système capitaliste.

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Une autre façon d’éduquer ?

Le site web Projet famille en harmonie de Mitsiko Miller illustre tous les défis de la parentalité. Sa fondatrice, qui est devenue mère il y a cinq ans, y discute de parentalité positive ou le fait d’apprendre à communiquer avec bienveillance. Sa page Facebook est suivie par plus de 17 000 internautes.

Le principe de parentalité positive se caractériserait par une façon de voir les enfants comme des « humains capables et compétents accompagnés par un adulte, dans le respect et la réciprocité », précise Mitsiko Miller.

La professeure adjointe au département d’administration et fondements de l’éducation à l’Université de Montréal, Christine Brabant, cite l’exemple des mouvements sociaux, des écoles alternatives, des initiatives pour les enfants ayant des besoins particuliers ou encore des projets relatifs à l’éducation des autochtones.

Odja Majed du comité légal et du comité communication du Réseau des écoles démocratique au Québec (Rédaq) plaide pour « un système éducatif plus ouvert qui répond aux besoins de tout le monde dans l’intérêt des jeunes ». D’où est née l’idée d’écoles démocratiques, aussi appelées « écoles libres ».

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