Josée Panet-Raymond
Rédactrice en chef

À chaque édition de L’Itinéraire, nous nous efforçons de vous présenter des dossiers qui sauront vous intéresser, vous faire réfléchir, voire même secouer certaines perceptions ou certitudes. Avec ses rebondissements, ses changements constants de paradigmes, le monde dans lequel nous vivons fournit amplement de matériel pour élaborer des thèmes à aborder dans le magazine.

Que ce soit dans notre cour arrière ou ailleurs sur la planète, que nous parlions de sujets de l’heure ou d’histoires anciennes qui ont forgé notre présent, nous sommes toujours à l’affût de reportages ou de chroniques bien fouillés et instructifs.

Comment faisons-nous pour les dénicher ? Jusqu’à présent, l’équipe de la rédaction, parfois conjointement avec d’autres secteurs de L’Itinéraire, cogitait pour choisir les thèmes pour l’année. Il s’est récemment greffé un joueur pour nous aider à les déterminer : le nouveau comité éditorial de L’Itinéraire.

Le pouls de nos lecteurs

Composé d’un éventail de gens de tous âges, issus de divers milieux, le comité veille à ce que la ligne éditoriale du magazine soit respectée. Ces hommes et ces femmes, qui se sont portés volontaires pour assurer que notre publication maintienne son esprit d’indépendance, sont le pouls de la communauté de lecteurs de L’Itinéraire. En janvier, le comité s’est rassemblé pour faire un remue-méninge en règle afin de suggérer des dossiers et reportages susceptibles de vous intéresser. Ce fut un exercice des plus stimulants ! Merci au comité éditorial pour son implication.

Soulignons par ailleurs qu’il importe de fixer assez d’avance le calendrier éditorial, question d’être bien organisés et de planifier en amont des activités ou événements entourant certaines éditions. C’est d’ailleurs le cas de celle-ci qui souligne la Semaine internationale des camelots. En tant que membre de l’INSP (International Network of Street Papers), L’Itinéraire fait partie du grand mouvement des journaux de rue, qui œuvre auprès des personnes les plus marginalisées et vulnérables de nos sociétés.

Passez nous voir !

Justement, dans le cadre de la Semaine internationale des camelots (du 5 au 11 février), L’Itinéraire tiendra une journée portes ouvertes, le 6 février entre 10 h et 16 h. Ce sera une première pour nous et nous avons très hâte d’accueillir le public, nos fidèles lecteurs et les amis de notre organisme. Venez découvrir le Groupe communautaire L’Itinéraire, qui est bien plus qu’un magazine ! Du café et du centre de distribution au premier étage, à la rédaction et aux bureaux des intervenants au 2e, les visiteurs culmineront leur tour guidé au 3e étage qui abrite l’administration, la salle de conférence et le bureau de notre directeur général.

On vous attend, venez nombreux !

Salut Pops et longue vie à Dans la rue

Enfin, je ne peux passer sous silence le décès d’une figure montréalaise marquante. Au moment d’écrire ces lignes, Pops, le père Emmett Johns, vient de décéder. Je ne saurais rajouter à tous les hommages qui ont été rendus à cet homme d’exception.

Pops, vous m’avez toujours impressionnée par votre compassion et votre dévouement envers les jeunes les plus poqués de la vie. Je me souviens, il y a 35 ans, lorsque je travaillais pour un organisme d’aide aux jeunes aux prises avec des problèmes de dépendance, il n’y avait pas grand-chose à Montréal pour les 16 à 25 ans. Vous êtes venu réparer cela avec votre caravane du Bon Dieu dans la rue. Votre œuvre a changé tant de vies et a contribué à sensibiliser la population à la réalité des jeunes de la rue.

Bien que Pops ait dû cesser de travailler activement au cours des dernières années, il a laissé derrière lui un organisme solide et bien ancré dans la communauté. Dans la rue poursuit une mission d’une importance capitale et fait une réelle différence à Montréal.

Merci Pops pour tout cela et reposez en paix.