C’est une réalité qui existe depuis que le monde est monde, mais qui n’est plus tolérée de nos jours. Et plus du tout, même. La violence faite aux femmes ne passe plus. Mais la partie n’est pas gagnée pour autant.

Il est vrai qu’à force de campagnes de sensibilisation, d’articles dans les journaux, de dénonciations publiques, de condamnations, la société et les gouvernements ont fini par reconnaître qu’il y avait un éléphant dans la pièce.

Car à une époque pas du tout lointaine, c’était l’omertá lorsqu’une femme subissait de la violence aux mains d’un homme. Pire encore, c’était considéré comme honteux, et peu de femmes la dénonçaient.

Lorsqu’on parle de violence, il n’est pas seulement question d’abus physiques, mais de violences psychologique, économique et sexuelle. Jusqu’aux années 70, les femmes étaient emprisonnées dans leur détresse, plus souvent qu’autrement dans l’indifférence, voire même avec la complicité de l’Église qui les condamnait à endurer sans se plaindre.

Lorsque les femmes ont commencé à être plus vocales et à réclamer leurs droits, les choses se sont mises à changer. Assez, c’était assez ! C’est alors que les premières maisons d’hébergement où elles pouvaient se réfugier ont vu le jour. La violence qu’elles étaient trop nombreuses à subir en silence a été dévoilée au grand jour.

Question de contrôle

De tout temps, cette violence émane du besoin de contrôler, de dominer. Une forme d’oppression de la part d’hommes « insécures », aux prises avec une faible estime d’eux-mêmes et une incapacité à gérer leurs émotions.

Comme le dit Manon Monastesse, directrice générale de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes que notre journaliste a interviewée: « L’idée, ce n’est pas de dire que ce sont des hommes méchants, c’est juste que les faits démontrent une réalité. La violence faite aux femmes, c’est un contrôle. On vit encore dans une société patriarcale. »

C’est donc dire que la lutte n’est pas finie. Même avec une conscientisation accrue, le mouvement #MoiAussi, et les dénonciations très médiatisées, trop de femmes continuent d’être des victimes de violences et beaucoup trop sont tuées : au Québec, il y a eu, à ce jour, 14 féminicides depuis le début de l’année. Un chiffre effarant.

Notre journaliste Yseult Picard, qui s’est intéressée à plusieurs facettes de la situation, s’est entretenue avec différentes intervenantes, de même que des hommes qui cheminent pour mettre fin au cycle de la violence.

Avec ce dossier, on tente de savoir ce qui se cache derrière les violences faites aux femmes.

Vous venez de lire un extrait de l’édition du 1er décembre 2022. Pour lire le texte intégral, procurez-vous le numéro de L’Itinéraire auprès de votre camelot.