L’idée de départ, c’était de nommer cette édition 100% bonnes nouvelles. Mais le 100%, ça n’existe pas. Une bonne nouvelle c’est très souvent l’issue d’une mauvaise nouvelle, d’une situation problématique ou d’un événement triste. D’où notre titre 99,9% bonnes nouvelles.

En fait, ce que nous souhaitions, c’est de vous offrir une trêve des mauvaises nouvelles. De l’Ukraine à l’environnement en passant par l’inflation galopante, on peut dire qu’il n’y a pas pénurie de nouvelles dures et déprimantes.

Après le mauvais, le bon

La majorité des articles présentés dans ce numéro relèvent d’une situation négative: celui sur les Banquets de la solidarité est une réponse à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté. L’histoire de Sophie Reis, auteure de Un cancer en cadeau est celle qui découle d’une épreuve, à prime abord négative. Le reportage sur la très belle famille d’accueil de Sainte-Julie n’aurait pas eu lieu s’il n’y avait pas eu d’enfants qui ont été abandonnés ou maltraités.

C’est ça la vraie vie. L’ombre et la lumière. Le mal et le bien. Les mauvaises et les bonnes nouvelles.

On ne vit bien sûr pas au pays des licornes, mais parfois, c’est bon de prendre une pause de l’actualité qui nous rentre dedans. Nous avons le choix de le faire en tant que magazine. Car il ne manque pas de médias qui rapportent quotidiennement, voire à chaque instant, des désastres, des catastrophes, des crimes, des guerres.

Gratter le bobo

Comme le dit si bien Éric Trottier, directeur général du quotidien Le Soleil (et ancien éditeur adjoint de La Presse) avec qui notre journaliste Simon Bolduc s’est entretenu: le journalisme n’est pas né que pour faire que de la nouvelle positive. Il précise que bien que les journaux en présentent souvent, ce sont sont des nouvelles secondaires. Le mandat d’un média est de s’intéresser aux bobos de la société, de les gratter, et d’essayer de l’éradiquer. Il dénonce par ailleurs comme étant un préjugé l’affirmation que les mauvaises nouvelles servent à vendre de la copie. Un article intéressant à lire.

Donc, le temps d’un numéro de L’Itinéraire, on se concentre sur les bonnes nouvelles. Notre santé mentale en a besoin par les temps qui courent.

Bonne lecture.