Donner une voix aux Autochtones, telle est la mission que s’est donnée Sylvain Rivard, un artiste multidisciplinaire aux origines abénakies, pour son exposition Pulpe Fiction dans le cadre du festival Présence autochtone. Notre camelot Michel Dumont a rencontré celui qui fait du chant, du théâtre, de la danse, de la littérature pour enfants et des œuvres plastiques à la Guilde canadienne des métiers d’arts, où est présentée son exposition jusqu’au 3 septembre.

Sylvain Rivard a eu l’idée de retourner aux sources, en étant plus près de l’identité autochtone, mais au-delà du métissage culturel. Dans son exposition, il présente une douzaine d’œuvres qui réinterprètent la culture mythique et légendaire de la nation abénaquie, soit des œuvres contemporaines inspirées du tissage des paniers. L’exposition participe à un événement autour du frêne, l’un des axes centraux du prochain festival Présence autochtone. « Pour les Abénakis, on ne vient pas d’Adam et Ève, mais du frêne », précise-t-il.

Durant la première partie de son enfance, il a été un peu délaissé par son père et sa mère est partie quand il était tout petit. Cela a développé son côté artistique. « Ma plus grande admiration, je la porte pour mon grand-père. Il était blanc, alors que ma grand-mère était autochtone. Mais il maitrisait la matière, réussissait à tout faire avec un rien. C’est lui qui m’a tout montré : tisser, broder, coudre des mitaines en rat musqué en enlevant leur peau, explique-t-il fièrement. Je ne suis pas artiste pour être vedette, pour être aimé, mais bien pour avoir une voix et la donner à d’autres ».

Découvrez l’article intégral dans l’édition du 1er août 2016, disponible auprès de votre camelot préféré(e).